Aller au contenu principal

En vedettes

  • Le Canada fourmille de festivals de musique du printemps à l’automne, du plus petit au plus grand, soit le Bluesfest d’Ottawa, dans la capitale nationale, ou le Festival d’été de Québec, dans la capitale québécoise. Tout dépend à qui l’on s’adresse.

  • Comme bien d’autres choses, les cocktails ont leur saison. C’est pourquoi, portés par l’élan de patriotisme canadien du moment, nous avons demandé à des distilleries canadiennes indépendantes de nous proposer des recettes mettant en valeur leurs spiritueux artisanaux.

  • Lorsqu’elle fait disparaître les bâtiments au loin, tout comme le brouillard, la fumée des feux de forêt dans l’air est inquiétante. Mais elle est aussi potentiellement mortelle, surtout pour les personnes ayant des problèmes de santé, comme le diabète, les maladies cardiaques ou pulmonaires.

  • Avant la pandémie, les retraités migrateurs du Canada affluaient par millions vers des climats plus chauds aux États-Unis, en particulier en Floride, en Arizona et en Californie.

Les dangers de la fumée des feux de forêt

Les experts recommandent de surveiller les symptômes et de faire preuve de prudence, en particulier si vous souffrez de problèmes de santé préexistants.  

Lorsqu’elle fait disparaître les bâtiments au loin, tout comme le brouillard, la fumée des feux de forêt dans l’air est inquiétante. Mais elle est aussi potentiellement mortelle, surtout pour les personnes ayant des problèmes de santé, comme le diabète, les maladies cardiaques ou pulmonaires.

« Ce sont là certaines des choses qui peuvent rendre les gens plus sensibles à la fumée des feux de forêt, et l’exposition à cette fumée peut aggraver les symptômes de ces affections, ou déclencher certains risques ou effets plus aigus », explique Angela Yao, scientifique principale au BC Centre for Disease Control (BCCDC). « C’est principalement pourquoi les personnes âgées se préoccupent plus d’y être exposées. »

De plus, la Société canadienne d’ophtalmologie a publié un avertissement, invitant les gens à prendre soin de leurs yeux alors que les feux de forêt ravagent les Prairies et que la fumée se répand au pays. Les travailleurs de première ligne sont particulièrement vulnérables, mais même des personnes se trouvant à des milliers de kilomètres peuvent en être affectées. Dans ce dernier cas, les effets de la fumée se manifestent généralement sous forme d’irritation, ou donnent une sensation d’allergie, causant de la rougeur, de l’irritation ou une sensation de brûlure dans les yeux. Dans ce cas, les ophtalmologistes recommandent de rester à l’intérieur et d’utiliser des purificateurs d’air. Des collyres comme des larmes artificielles sans agents de conservation peuvent également être utiles. Les gens qui portent des verres de contact doivent les enlever chaque jour — une bonne pratique en général, mais que certains négligent — et les nettoyer avec une solution certifiée à cet usage.

Mme Yao affirme que la meilleure manière de se protéger est de limiter son exposition à la fumée, et que la manière la plus efficace de le faire est de trouver un endroit où l’air intérieur est plus propre.

« [Le meilleur conseil] serait de rester à l’intérieur avec vos purificateurs d’air en train de fonctionner », explique-t-elle, ajoutant que cela peut être un système de filtration intégré dans votre bâtiment ou, en son absence, un purificateur HEPA portable, voire un purificateur à bricoler soi-même avec un ventilateur et des filtres de fournaise. « Nous avons en fait une fiche d’information sur la fabrication de ces purificateurs sur notre site Web. Ils peuvent être très efficaces, surtout s’ils sont bien construits et utilisés dans une petite pièce avec les portes et fenêtres fermées. » (Veuillez noter que cette fiche est en anglais. Si vous souhaitez de l’information en français, le programme BREATHE de l’Université Simon Fraser montre qu’il est possible de bricoler son propre purificateur d’air à la maison.)

Cela dit, Mme Yao précise que, si vous en avez les moyens, les purificateurs d’air du commerce sont en général plus performants et disposent souvent d’un indicateur de qualité de l’air, ce qui est pratique pour vérifier leur efficacité.

« Il y a certaines fonctions supplémentaires avec les modèles commerciaux », dit-elle, ajoutant qu’en règle générale, il faut surveiller ses symptômes, surtout lorsqu’on est à l’extérieur. « Soyez prudents et à l’écoute de votre corps. »

Mme Yao recommande également de consulter la cote air santé (CAS) avant de sortir pour une activité physique, ce qu’on a tendance à faire à l’approche du beau temps, qui coïncide malheureusement avec la saison des feux de forêt. Elle précise que la CAS est particulièrement utile dans les centres urbains.

« Dans certaines régions, vous pouvez être très loin du capteur de qualité de l’air, donc le relevé communiqué peut ne pas vraiment refléter les conditions locales », enchaîne-t-elle, en évoquant les zones rurales. « La fumée peut être très passagère ou sporadique, donc la CAS est un outil [et pourtant,] les gens réagissent différemment, donc il faut adapter ses comportements selon son propre état de santé. »

C’est pourquoi Mme Yao recommande d’user de bon sens.

À son avis, « il s’agit d’un petit ajustement personnel. Certaines personnes ont moins de tolérance. Il faut vraiment surveiller la situation — surveiller les prévisions, surveiller la qualité de l’air dans votre région, adapter vos activités, surtout si vous avez prévu des activités en plein air. [Il faut] vraiment tenir compte de l’intensité et de la durée de l’activité. Et ensuite chercher un endroit à l’air intérieur plus propre pour réduire l’exposition et atténuer les impacts. »

La fumée, explique-t-elle, est un mélange complexe de particules et de gaz, dont des PM 2,5, qu’on appelle aussi particules fines, dont nous savons qu’elles sont les plus néfastes et donc les plus souvent mesurées.

« Comme elles sont de taille infime, elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et provoquer toutes sortes d’inflammations et de réactions dans notre corps. »

 

Comment la fumée nuit à votre corps

La fumée des feux de forêt peut diminuer la capacité des poumons à oxygéner le sang, irriter le système respiratoire et déclencher une réponse immunitaire, entraînant une inflammation qui peut affecter d’autres parties du corps.

Les symptômes courants, habituellement pris en charge sans intervention médicale, comprennent : l’irritation des yeux, l’écoulement nasal, des maux de gorge, une toux légère, la production de mucus, une respiration sifflante ou des maux de tête.

Les symptômes plus graves, pour lesquels vous devriez consulter immédiatement un médecin, comprennent : 

  • l’essoufflement;
  • une toux sévère;
  • des étourdissements;
  • des douleurs à la poitrine;
  • des palpitations cardiaques.

L’air enfumé peut également augmenter le risque de certaines infections, notamment : 

  • la pneumonie;
  • la COVID-19; et
  • (chez les enfants) des otites ou infections de l’oreille.

Source : BCCDC

Jennifer Campbell est la rédactrice en chef de Sage60. Elle déteste manquer ses séances estivales de planche à pagaie, mais les évite lorsque l’air est saturé de fumée.